Dr Zahi Touma et Dre Michelle Barraclough
Réseau universitaire de santé
Une étude pilote examinant la relation entre le dysfonctionnement cognitif et la fatigue cognitive dans le LED à l’aide d’IRM structurelles et fonctionnelles du cerveau et en se concentrant sur le mécanisme sous-jacent
Le Dr Touma est un clinicien-chercheur de premier plan à la Toronto Lupus Clinic, l’un des plus grands centres de soins et de traitement spécialisés du lupus. En tant qu’épidémiologiste clinique, il se concentre sur la mesure des résultats des patients atteints de lupus érythémateux disséminé (LED), Pour ce travail proposé, le Dr Touma collaborera avec le Dr Barraclough. Dans le cadre de ce projet, nous visons à compléter nos subventions actuelles en y ajoutant l’IRMf. Cela nous permettra de mieux comprendre les mécanismes impliqués dans le dysfonctionnement cognitif, la fatigue et l’utilisation de mécanismes cérébraux compensatoires pour maintenir la fonction cognitive. Le dysfonctionnement cognitif touche jusqu’à 75 % des patients atteints de LED et a un impact significatif sur leur qualité de vie. En comprenant mieux les mécanismes impliqués dans le dysfonctionnement cognitif dans le LED, nous pouvons commencer à planifier de futurs essais cliniques et, en fin de compte, fournir un traitement personnalisé aux patients.
Le lupus est une maladie de longue durée causée par des problèmes avec le système immunitaire de l’organisme. L’un des symptômes du lupus est des problèmes de mémoire et d’attention, connus sous le nom de fonctions cognitives. De plus, les patients atteints de lupus se plaignent souvent d’un « brouillard cérébral » qui, selon nous, est lié à des problèmes cognitifs. Lorsque ces problèmes surviennent, ils peuvent gravement affecter la qualité de vie. Il y a beaucoup de choses qui peuvent causer des problèmes de cognition dans le lupus et il est donc difficile de savoir comment le traiter.
Notre travail vise à examiner les moyens de regrouper les patients atteints de lupus en fonction des causes possibles de problèmes cognitifs. Cela aidera à développer des études pour tester de nouveaux traitements et, en fin de compte, aider à améliorer ce symptôme chez les personnes atteintes de lupus. Nous avons récemment commencé une vaste étude qui cherche des moyens de regrouper les patients atteints de lupus ayant des problèmes cognitifs. Une mesure que nous prévoyons d’ajouter à cette étude est d’examiner comment le cerveau fonctionne lorsque les patients atteints de lupus effectuent des tâches cognitives.
Nous pensons que le cerveau des personnes atteintes de lupus doit travailler plus fort pendant les tâches cognitives que celui des volontaires sains. Cette surutilisation pourrait expliquer les sentiments de « brouillard cérébral » (fatigue cognitive) rapportés par les patients atteints de lupus. Il est alors probable que cette surutilisation et cette fatigue puissent entraîner des problèmes cognitifs.
Nous visons à utiliser une technique d’imagerie cérébrale, connue sous le nom d’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf), pour recueillir plus d’informations sur le fonctionnement du cerveau lorsque les patients atteints de lupus effectuent des tâches qui testent leur mémoire et leur attention. Nous examinerons également le degré de fatigue des patients au cours de ces tâches.
Nous inviterons 40 patients, qui sont déjà dans notre étude de groupe, et 20 volontaires sains à participer à cette étude IRMf. Nous collecterons des informations sur leur lupus, leur santé et leurs informations personnelles. Des échantillons de sang seront prélevés et des questionnaires ou des évaluations seront effectués pour examiner l’activité et les dommages causés par la maladie, l’humeur, les problèmes de sommeil, la douleur, la fatigue, la qualité de vie et les performances cognitives. Enfin, les participants entreront dans un scanner d’imagerie cérébrale où ils effectueront des tâches qui examinent la mémoire et l’attention. Toutes ces informations seront ensuite examinées et ajoutées aux informations de l’étude de regroupement. Cela nous aidera à mieux regrouper les patients atteints de lupus en fonction de leur cognition et nous aidera à développer des études pour tester de nouveaux traitements afin d’améliorer ce symptôme.